Le comment du pourquoi
Le surveillant, amoureusement appelé Assistant d'éducation par son employeur, gère les collégiens (et dans une moindre mesure les lycéens) quand ils ne sont pas là où on aimerait qu'ils soient plus souvent: dans une salle de cours. Salle de permanence, couloirs, cour de récréation, réfectoire, abords immédiats de l'établissement, cave de l'établissement, toit de l'établissement... le surveillant va où les élèves vont. D'un regard aussi bienveillant que vigilant, il veille avant tout à la sécurité des élèves et distribue avec générosité retenues et coups de pied au cul conseils avisés et encouragements.
A la fois psychologue, infirmière, grand-frère, ami, prof, parent, médiateur, secrétaire , vigile, réservoir à retenues et mégaphone humain: c'est le Pion! (c'est le pied!)
Parce-que j'en suis un (de pion et non de pied) dans un cité scolaire francilienne, j'ai décidé d'en raconter des anecdotes du quotidien. Parce-que travailler avec des adolescents c'est dans la même journée se fâcher tout rouge (mais vraiment tout rouge et gueuler très fort), se faire des frayeurs devant leurs bêtises, être atterré devant leur bêtise, s'émerveiller de leur vivacité, être ému de leur(s) histoire(s), être dans l'urgence et l'imprévu dès 7h45, courir partout et souffler très peu. Parce-qu'en bref c'est un boulot profondément humain, j'ai voulu en raconter des petits bouts plus ou moins signifiants, parce-que des jours on y apprend une vraie leçon de vie, et d'autres juste on rigole bien (ou pas).